Luttes arméniennes

13 mai 1980: L’armée turque assassine Armenak Bakirciyan

Armenak Bakirciyan de son nom d’état civil, Orhan Bakir naît en 1953 à Diyarbakir, en Anatolie.
C’est après avoir été scolarisé à l’école arménienne Surp Hac Tibrevank d’Istanbul, qu’il décide dans les années 70 de rejoindre la lutte contre l’État turc fasciste avec d’autres camarades arméniens comme Manuel Demir, Nubar Yalim et Stefan Murat.

Sous le nom d’Armenak Bakirciyan, il dirige le TIKKO (Armée de libération des ouvriers et paysans de Turquie), la branche armée du Parti communiste de Turquie/marxiste-léniniste, le TKP/ML. Le choix de son pseudonyme fait notamment référence à Armenak Ghazarian (1864-1904), connu sous le nom de Hrayr Tjokhk, grande figure révolutionnaire arménienne œuvrant à l’auto-défense et à un soulèvement armé arménien contre les massacres de l’Empire ottoman.

Arrêté une première fois et condamné notamment comme Arménien, Armenak Bakirciyan parvient à s’enfuir grâce à une opération du TKP/ML, avant d’être exécuté en pleine rue par l’armée le 13 mai 1980 dans le bourg de Karakoçan dans la province de Kharpert.

Pour le centenaire du génocide des Arméniens, une stèle a été érigée dans le Dersim. Sur le monument, détruit depuis par l’armée turque, était inscrit : « De Hrant [Dink] à Sevag [Balikci], le génocide des Arméniens continue. À la mémoire d’Armenak Bakırcıyan, Hrant Dink, Manuel Demir, Nubar Yalımyan, Kevork Çavuş, Monte Melkonian, Antranik Ozanian [Général Antranik]…et à tous ces héros sans noms et sans tombes »